Il apprend le métier de sculpteur dans l’atelier
familial en 1972.
Il participe au stages OUAGART, en 93, 94, 96 et 98, organisé
par le centre culturel français de Ouagadougou.
Il crée du mobilier pour des institutions locales.
En 1998, il participe à des rencontres de sculpteurs,
à St Louis du Sénégal et Kpalimé au Togo.
Depuis 1991, il expose souvent à l’étranger
: France, Sénégal, Togo, Cote d’ivoire, Luxembourg.
Saliou Traoré, sculpteur, fait aussi de la récupération.
Il définit lui-même cette forme d’art comme le fait de "redonner
du sens aux objets qui l’ont perdu".
L’atelier de l’artiste est jonché de matériaux
métalliques pièces de voitures, de mobylettes, de vélos,
etc...
Pour lui, ces objets jetés par la société
ont une âme artistique, valeur que tout le monde ne peut pas exploiter.
Il n’est pas donné à tout le monde de voir
un masque dans le vieux cadre d’une moto.
L’oeuvre de Traoré est vaste et diversifiée.
Il a réalisé plusieurs sculptures portant essentiellement
sur les animaux, les végétaux, l’homme dans la vie quotidienne.
Les masques, qui ont beaucoup influencé la vie de l’artiste dès
son enfance y occupent une grande place.
L’aspect le plus important dans ce travail artistique
est que, dans la réalisation d’une oeuvre, l’artiste associe les
pièces ramassées dans leur forme première, ce qui
fait que l’on reconnait facilement toutes
les pièces utilisées dans une sculpture
: un pédalier reste un pédalier, un extincteur demeure tel.
Aujourd’hui, Traoré amorce un tournant décisif
dans sa vie artistique. En effet, on note une rupture avec les petites
sculptures, au profit des sculptures géantes.
Certaines mesureront plusieurs mètres de haut et
pèseront plusieurs tonnes.
Traoré fait parallèlement du design, donnant
des formes nouvelles à des objets quotidiens afin de les affecter
à d’autres usages non moins utiltaires. A cet effet, son fameux
fauteuil-chaudron est un exemple du genre.
Saliou Traoré vit et travaille à Ouagadougou,
Burkina Faso
01 BP 5276 Ouagadougou 01
Tel : 226 31 72 71
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